HORIZONS

Abstractions balnéaires.
Le réel s’érode. Lentement. L’image se déleste de ses détails.
Elle oublie sa netteté, sa fidélité, son évidence documentaire.
Ce qui reste : une ligne, des masses, des présences, l’infini, le ciel qui s'enfonce dans la mer. Ou le contraire.
Le réel s’érode. Lentement. L’image se déleste de ses détails.
Elle oublie sa netteté, sa fidélité, son évidence documentaire.
Ce qui reste : une ligne, des masses, des présences, l’infini, le ciel qui s'enfonce dans la mer. Ou le contraire.
Un souvenir d’image.
Entre la matière brute du paysage — sable, ciel, figures — et la texture étrange de l’image réinventée, quelque chose s’ouvre :
un espace flottant, entre concret et irréel,
entre ce que l’on voit et ce que l’on ressent,
entre la mémoire et la sensation.
un espace flottant, entre concret et irréel,
entre ce que l’on voit et ce que l’on ressent,
entre la mémoire et la sensation.
Ces abstractions balnéaires ne documentent plus rien. Elles ont oublié d'où elles viennent.





